1,000 True Fans (Introduction à la notion de 1 000 vrais fans)

Adapté de l’anglais. Art. KK The Technium
Me contacter si vous voulez utilisé le concept pour votre entreprise :
Prosper Dong Atiati - Consultant en Gestion des Projets
Skype : prosper.d1

Pour réussir un créateur n’a pas besoin de plusieurs millions de dollars ou de clients. En réalité, il n’a besoin que de 1 000 vrais fans. Un vrai fan est une personne qui est prête à acheter tout ce que vous produirez. Il est prêt à conduire sur des centaines de kilomètres pour aller au concert de son idole ou à manger une fois par mois dans le restaurant de son chef préféré.

Si vous avez 1 000 de ces vrais fans (encore appelés super Fans), vous pouvez vivre des revenus qu’ils vous paient. Mais il faut remplir deux critères. Premièrement, il faut produire suffisamment de contenu chaque année pour pouvoir gagner une moyenne de $100 de profit par an et par fan. Ce objectif est plus facile à atteindre dans certains métiers que d’autres. Deuxièmement, un faut créer une vrai relation avec ses fans car ils doivent acheter directement vos produits ou services sans intermédiaires. En recevant la totalité des $100 payés annuellement par chaque fan, vous n’avez besoin que de 1 000 pour faire un Chiffre d’affaire annuel de 100 000 dollars !

Il est plus facile de viser un objectif de 1 000 fans que d’essayer d’en avoir des millions. Si vous ajouter un fan chaque jour, il ne vous faudra que 3 ans pour en avoir 1 000. Ce chiffre de 1 000 fan n’est pas un absolu. Ce n’est qu’un ordre de grandeur. Il doit être ajuster pour chaque projet. Si vous ne pouvez gagner que $50 par fan, il en faudra 2 000 pour réaliser l’objectif financier projeté. De même, il variera si on est seul ou à plusieurs.

Une autre façon d’estimer l’apport de chaque vrai fan est de se fixer comme objectif de recevoir un jour du salaire annuel de chaque fan. C’est une barre haute, mais c’est faisable pour 1 000 fans à travers le monde. Evidemment tout fan ne sera pas un super fan. Pour chaque vrai fan vous pourrez compter sur 2 ou 3 autres fans réguliers qui achèteront vos produits de temps en temps. Ces achats augmenteront votre revenu total . Mais, il faut avant tout se focaliser sur les vrais fans car leur enthousiasme motivera les autres fans. Ils constituent la principale force marketing du créateur.

Les fans et les clients ont toujours existé : qu’y a-t-il donc de nouveau ? ce sont les changement introduits par l’économie numérique. Avant, le système généralisé de vente au détail faisait qu’il n’y avait pas de contact direct entre le créateur et l’acheteur. Même des éditeurs, les labels ou des grands studios n’avaient pas d’informations aussi cruciales que le nom de leurs clients. La présence de nombreux intermédiaires faisait qu’il fallait une plus grande audience pour avoir du succès. Avec l’avènement des systèmes de communication peer-to-peer et les systèmes de paiement électroniques chacun peut avoir accès à des outils qui permettent la vente directe à tout acheteur à travers le monde. Ainsi un producteur de Yaoundé au Cameroun pourra vendre – et livrer – une chanson à quelqu’un se trouvant à Katmandou au Népal. Les nouvelles technologies permettent créer et de maintenir une relation entre le créateur et le prospect et de transformer celui-ci en fan. Et, de pouvoir vendre en encaissant la totalité du paiement, ce qui réduit le nombre de fans nécessaires.

Cette possibilité offerte de retenir la totalité du paiement est révolutionnaire ! Une seconde innovation amplifie la précédente : c’est que la création la plus obscure (livre, chanson, idée) se trouve à un click de la plus populaire : le musicien le plus médiocre peut proposer en ligne sa production dans les mêmes conditions que la grande vedette. En effet, dès le début du Web, les plateformes comme ebay ou Amazon ont constaté que les ventes totales des articles les plus obscures égalaient ou, dans certains cas, dépassaient celles des articles les plus populaires. C’est ce qui a été désigné sous le vocable de « Longue Queue » (voir graphique de distribution des ventes d’articles.) Ces aggrégateurs de contenu ont donc encouragé les surfer à cliquer sur les articles les plus obscurs. Ils ont inventé des algorithmes pour attirer l’attention sur les créations rares de la « longue queue ». Même des moteurs de recherche comme Google ont trouvé leur intérêt à encourager les créations les plus obscures car ils pouvaient ventre des publicités sur la longue queue également.

Si vous vivez dans l’une des 2 millions des plus petites villes du monde, vous pouvez être le seul à désirez une musique de Céline DION. Avant le WEB, vous ne pouviez pas satisfaire ce désir. Mais aujourd’hui il suffit d’un click. Quel que soit votre intérêt comme créateur, vos 1 000 vrais fans se trouvent à un clic. Il n’y a rien –produit ou idée – sans une base de fans sur internet : tout produit peut intéresser au moins une personne sur un millions, ce qui donne à l’échelle de la population mondiale au moins 7 000 fans. Il faut arriver à trouver, ou se laisser trouver, par ces fans.

Ces niches n’intéressent pas les grandes entreprises car elles ont mal équipées pour y répondre.  Ce qui signifie que « la longue queue » est largement ouverte au créateur. Les outils technologiques pour se connecter à ces fans existent et se perfectionnent chaque jour d’avantage à travers notamment les réseaux sociaux.

Une des dernières innovations puissante à la disposition du créateur est le « crowdfunding ». Faire financer votre prochaine création par vos fans est génial. Il s’agit d’un processus gagnant-gagnant. Il y plus de 2 000 plateformes de crowdfunding à travers le monde. Certaines se spécialisent dans des domaines spécifiques avec des exigences et des modèles de financement propres. Le plus fameux est Kickstarter qui a déjà mobiliser $2,5 milliards pour plus de 100 000 projets. Le nombre de supporteurs pour un projet Kickstarter réussi est 241 financiers – bien loin du millier. Avec 1 000 fans vous pouvez lancer une campagne de mobilisation de fonds.